
Les tarifs bancaires : le fer de lance des banques en ligne
Le principal argument qui pousse une personne qui possède un compte chez une banque classique à venir s’inscrire dans une banque en ligne est évidemment le tarif qui est beaucoup moins cher dans ce type d’établissement. Si l’on prend les statistiques qui ont été publiées concernant l’évolution des prix des banques traditionnelles depuis 10 ans sur un site comme Détective Banque ou encore LesEchos.fr, on constate que ces derniers n’ont cessé d’évoluer, ce qui a d’ailleurs justifié l’arrivée des banques en ligne dont le fer de lance est justement de proposer des tarifs beaucoup plus intéressants. Cependant, les consommateurs n’ont pas vraiment conscience de ce qu’implique cette baisse de tarification concernant les services dont ils vont profiter avec une banque sur internet.
Des banques traditionnelles et ceux des banques en ligne
Faute d’informations fiables sur le sujet, et d’un manque de relation avec son conseiller, la plupart des clients des banques reconnaissent ne pas connaître précisément le montant qu’ils consacrent à la cotisation pour leurs services bancaires. Aussi, ils sont rapidement séduits par les banques en ligne qui leur offre la possibilité de payer les mêmes services moins chers mais sans vraiment connaître l’étendue des économies qu’ils vont réaliser et sans véritablement savoir quels services ils auront en conséquence.
Actuellement, le montant annuel moyen des frais bancaires payés par les Français s’élève environ à 230 € par an. Si l’on prend le cas de la politique tarifaire de Fortuneo Banque, on constate alors que le montant moyen des frais bancaires redescend à 10€ par an. Une très nette différence.
Une comparaison dans le détail
Plus concrètement, le coût le plus important concernant les frais bancaires d’une personne qui possède un compte dans une banque classique relève incontestablement des frais liés à l’utilisation de la carte bancaire. En moyenne, les cartes bancaires coûtent à leurs possesseurs environ 63 € par an alors que de tels frais sont la plupart du temps inexistants chez les banques en ligne.
Pareillement, les frais de tenue de compte s’élèvent en moyenne à 21 € par an
dans une banque classique quand ils sont la plupart du temps proches de zéro chez une banque en ligne. Pour tout ce qui concerne la facturation des incidents de fonctionnement du compte, que ce soient les frais de rejet de paiement ou les frais sur comptes débiteurs, la somme totale de ce type d’incidents s’élève à 34 € par an dans une banque classique. Encore une fois, la plupart du temps dans une banque en ligne, ces frais sont inexistants.
Une fuite en avant des acteurs historiques ?
Ce qui justifie le succès des banques en ligne est tout simplement le fait que les banques traditionnelles ont adopté comme une fuite en avant, en ne cessant d’augmenter leurs tarifs, allant même jusqu’à proposer des services payants alors qu’ils étaient autrefois gratuits ! Pour preuve, les banques étaient seulement 18 en janvier 2016 à ne pas facturer la tenue de compte alors qu’en 2011 elles étaient 53 à adopter cette politique. Parallèlement, tous les services augmentent en matière de prix, que ce soit le coût d’une carte bancaire classique à débit immédiat, les frais liés aux retraits de distributeur à l’étranger, les oppositions sur chèque etc.
Une politique en faveur des banques en ligne
Aujourd’hui, la qualité de service des banques en ligne est reconnue même s’il faut avouer que le service n’est pas aussi complet que ne pourrait l’être celui d’une banque traditionnelle.
En effet, l’absence d’agences physiques constitue encore un facteur bloquant : bon nombre de personnes, notamment les personnes de plus de 50 ans qui sont attachées à une relation clientèle orientée vers l’humain, ne sont pas encore prêtes à passer l’étape du dématériel.
Autre facteur bloquant, que l’on retrouve dans toutes les banques à l’exception d’Hello Bank, le fait qu’il ne soit pas possible de pouvoir déposer un chéquier dans une agence.
Comment les banques en ligne tirent leurs épingles du jeu ?
Pourtant, il faut bien avouer que la donnée économique reste l’élément clivant qui permet de faire basculer un client vers l’univers des banques en ligne puisque selon notre étude relayée par le site Détective Banque, 70 % des Français se disent prêts à changer d’établissement bancaire à partir du moment où ils feraient au moins 150 € d’économie par an.
D’autre part, les banques en ligne ont aussi compris qu’elles devaient remodeler leurs images de marque pour paraitre crédible aux yeux de leurs prospects et clients. C’est la raison pour laquelle depuis quelques années les banques telles que ING Direct et Boursorama se sont lancés dans une politique de diversification en proposant des produits tels que des crédits immobiliers, des crédits à la consommation ou encore des assurances en tous genres.
Toujours dans la même idée de casser les prix du marché, sans pour autant nuire à son image de marque, les banques ont ainsi réussi à franchir un cap pour se démarquer toujours plus de leur aîné en proposant à la fois une qualité de service avec une tarification compétitive.
Les banques en ligne ont si l’avantage de placer l’innovation au cœur de leur démarche ce qui leur permet de pouvoir proposer des services innovants qui sont soit plus évolués que ceux existant dans une banque traditionnelle ou soit totalement inédits.
On en veut pour preuve par exemple les applications qui sont dédiées à la gestion des dépenses avec par exemple des services comme :
• la programmation de son épargne
• la prédiction de son solde
• la possibilité de mieux gérer ses dépenses en les catégorisant
On peut aussi citer les systèmes d’alerte SMS qui sont beaucoup plus évolués chez les banques en ligne, les possibilités de modifier certains aspects de son compte en quelques clics comme par
Il faut dire que les banques en ligne sont contraintes d’avoir toujours un coup d’avance dans la mesure où elles sont en concurrence directe avec la quantité impressionnante d’applications mobiles financières qui viennent essayer de leur grappiller des parts de marché.
Ainsi,les banques traditionnelles seront condamnées à réagir si elles ne veulent pas disparaître, en prenant en considération la modification du marché impulsée par ces nouvelles banques, que ce soit en matière d’innovation technique ou en matière de politique commerciale et tarifaire.
Faute de quoi, devront continuer à fermer à tour de bras leur agence afin de pouvoir maintenir leur taux de rentabilité, ce qui passera inévitablement par une hausse des tarifs qui ne fera qu’accélérer l’exode de leurs clients.
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